Bukavu : La justice populaire fait parler d’elle dans la commune de Bagira

Deux femmes ont échappé de justesse après avoir été accusées de sorcieres dans la commune de Bagira dans moins d’une semaine

L’une habitant au quartier Cikonyi sur avenue Mushekere a été attaquée par la population à son domicile après avoir été citée dans la sorcellerie par les habitants qu’elle serait à la base de la mort de plusieurs personnes dans son quartier.

Elle a été sauvée après l’intervention du commissariat de la police de Kasha qui avait dispersé les manifestants.

De même que l’autre âgée de plus de 60 ans habitant au quartier Ciriri sur avenue Bulenga a été huée et attaquée hier par la population lorsqu’elle exerçait son travail dans le marché Lwakabirhi au quartier Mulwa en commune de Bagira .

Elle s’exprime en ces termes:  » J’étais au marché , un pasteur qui prêchait est venu me dire que je suis sorcière, je n’ai jamais été sorcière , les gens ayant entendu celà commencent à m’appeler dans le quartier sorcière et pourtant je ne connais rien de la sorcellerie. Je demande aux Défenseurs de Droits de l’homme et acteurs de la NDSCI BAGIRA d’assurer ma protection>> a expliqué cette femme à la NDSCI. La Nouvelle Dynamique de la société civile Noyau communal de Bagira dénonce le recours à la justice populaire dans plusieurs quartiers de la commune de Bagira .

Cette structure citoyenne de Défense de Droits de l’homme invite la population à la prudence car la sorcellerie n’a pas de preuve en justice.

Enfin, La NDSCI dénonce l’existence de plusieurs chambres de prière non reconnues dans différents quartiers de la commune de Bagira et qui seraient à la base de différents conflits au sein de la population. Information livrée par Wilfried Habamungu vice-président communal de la NDSCI / Bagira.

La rédaction