RDC : La Monusco devrait être partie, au lieu de se passer pour facilitateur à la table ronde de Loanda

Au cours d’une interview accordée à la ronde info, le Professeur Docteur Dady Saleh pense que la Mission des Nations Unies au Congo, ne doit pas se faire juge et partie dans les assises de Loanda. Pendant lesquelles le gouvernement congolais se trouve en pourparlers avec le M23.

Je pense que nous gardons toujours la même position. Nous avons toujours dit que la Monusco devrait être partie de la RDC. Nous nous étonnons que la Monusco puisse être là encore, et qu’elle pense jouer un rôle majeur. Mais nous comprenons. Au fond, elle a de l’argent. Le conseil de Nations-Unies a un budget de plus de 1 miliard et demi de dollars américains. Beaucoup de gens semblent les appuyer, étant donné que l’argent résoud pas mal des problèmes. Mais sur le plan stratégique, je ne soutiens pas cette position. Tout simplement parce que le langage est codé, on veut le décoder d’une façon simple à tous les congolais.  Je m’adresse aussi aux Nations Unies, qui ne doivent pas continuer à considérer la RDC, le peuple congolais comme des gamins, explique le Professeur Docteur Dady Saleh.

Selon lui, la Monusco a toute une base, toute une logistique, et devrait soutenir les FARDC, pour battre les autres parties prenantes. Elle ne doit pas continuer à parler des parties prenantes, car il n’y a que la RDC. Sa mission première est de soutenir les FARDC, battre ces M23 et autres rebelles.

Docteur Dady Saleh s’étonne d’entendre que la Monusco veut se passer pour juge et partie ; » Appartement la Mission vient de changer. La Monusco veut être facilitateur. Elle met au même pied d’égalité la RDC et les rebelles du M23« , poursuit il.

Dady Saleh préfère avoir la compréhension des congolais que celle où il a toujours parlé de la diplomatie naïve et de la politique d’Autriche.

« C’est comme si on ne voit rien. Je précise que la Monusco a gardé ses positions à Rutshuru, avec les rebelles même. Comment elle va combattre ces derniers étant avec eux, et que les FARDC ne sont pas là. Pour qui nous prend ils ? Le langage de bonne volonté a toujours été entendu chez les uns et les autres, pour qu’il y ait la paix en RDC. À l’instar du Président rwandais Paul Kagame qui ne cesse de parler de la paix pour les congolais, » insiste t il.

Cet analyste politique invite le peuple congolais à jouer son rôle, lui rappelant la philosophie kujitegemea c’est prendre en charge. Et surtout que l’article 5 de la constitution fait de ce peuple, le souverain premier. Il rappelle également que le Président de la République, le gouvernement et autres sont au service de ce peuple. Et ne doivent agir que selon la volonté de ce peuple. Dans le cas contraire, ils doivent céder la place aux autres, qui veulent selon la volonté de ce dernier

Juvénal Murhula.