Au cours d’une interview accordée à la ronde info a l’occasion de la journée internationale de la pédagogie, le président du Syndicat des Enseignants des écoles conventionnées Protestantes au Nord Kivu Patient Rafiki pense qu’il y a à boire et à manger quant à la reconnaissance de cette journée par les enseignants. Tout simplement, ces derniers ne sont motivés par leurs employeur, qui est le gouvernement congolais
<< Une journée de l’enseignement ou une journée pédagogique est une journée qui a été dédiée aux professionnels de la craie pour réfléchir par rapport à leur métier. Nous, comme enseignant, intervenons dans le domaine, devrions y penser à un moment. Vous allez comprendre que cette journée est ignorée par beaucoup d’enseignants en RDC, parceque l’enseignement est resté un passe temps. Bon nombre des gens exerce ce métier par manque d’emploi. C’est un domaine qui ne permet pas à l’enseignant de s’épanouir actuellement. Tout ce que l’on peut dédier à l’enseignement ne représente absolument rien pour les professionnels de la craie. C’est une journée ignorée, jetée même dans les oubliettes, l’enseignement en soi ne paye pas, explique Patient Rafiki.
Il révèle que les indicateurs sont au rouge quant à la réalité sur le terrain concernant la pédagogie.
<<Vous allez comprendre que tout cela ne peut être appliqué que lorsqu’on est motivé, rémunéré. Un enseignant qui se trouve dans une salle de classe. Pendant qu’il est entrain d’enseigner, pense à quoi ses enfants vont mettre sous la dent. Je ne le voit pas pendant cette journée se concentrer à la recherche. Actuellement les enseignants sont en classe avec les enfants physiquement et non moralement. Cette journée a perdu son sens le jour où on a décidé de remettre l’enseignement au rabais>>, explique ce professionnel de la craie.
Patient Rafiki ajoute que le gouvernement congolais leur mettent le bâton dans les roues, avec tout un panier de promesses, qui ne sont pas totalement réalisées. Ce qui leur donne la peur au ventre, devant leurs camarades enseignants.
<<Nous commençons à avoir peur de nos collègues enseignants. Nous sommes en face d’un interlocuteur, d’un employé qui ne sait pas nous dire la réalité. Qui cherche à jouer sur la psychologie des enseignants. Lorsque j’étais parti plaider qu’on paye les enseignants. Le gouvernement me rassure qu’il y a x nombre à payer. Je reviens et restitue à mes syndiqués. Arrivé à la date convenue, rien n’est fait. Comment vont me prendre mes collègues enseignants. N’est ce pas pour un menteur, un vulgaire. Le gouvernement doit être franc lorsqu’il discute avec la bande syndicale, pour nous permettre de restituer des informations réelles à nos camarades enseignants,>> s’indigne ce défenseur des droits des enseignants et membre de la Synergie Syndicale de tous les enseignants du Nord Kivu.
Juvénal Murhula.
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