Nord Kivu : La paix mais aussi l’identification et l’enrôlement des électeurs dans le respect des droits de l’homme ( Rachel Mululu)

Au cours d’une interview accordée à la ronde info, madame Rachel Mululu présidente de l’association Femme Unie pour le Développement Endogène et Intégrale FUDEI pense que la RDC en général et le Nord Kivu en particulier a besoin d’une paix durable et totale. Contrairement à ce qui est vécu dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, devenus théâtre de l’insécurité. À part ça, le processus d’identification et enrôlement des électeurs ne doit pas faire l’objet de monayage, comme observer sur le terrain. Plutôt il doit se passer dans le strict respect des droits de l’homme.

C’est ce qui a été à la une de leur rencontre dénommée cercle de prière que les femmes leaders du Nord Kivu ont toujours organisé dans différents coins de la ville de Goma. Une prière également appelée de repentance.

Nous demandons d’abord pardon à Dieu. Nous demandons la paix durable et totale. Notre pays la RDC, surtout le Nord Kivu a besoin d’une paix durable et totale. Il ne faut jamais nous dire que la paix règne dans certaines parties de la province et dans d’autres non. C’est quelque chose que nous n’arrivons pas à comprendre. Nous demandons à Dieu une paix durable, explique madame Rachel Mululu.

S’agissant du processus d’identification et enrôlement des électeurs, celle ci fait savoir qu’il y a à boire et à manger. Les requérants attendent se faire enrôler, et en même le monnayage des jetons par certains membres des bureaux se poursuit.

<<Nous avons parlé de la problématique liée à l’identification et l’enrôlement des électeurs. Il était prévu que les centres ferment les portes le 11 avril de façon officielle. Mais jusque là l’opération poursuit son cours normal, puisqu’il faut que tout le monde soit enrôlé. Du 11 au 19 avril, nous avons constaté qu’il y a des avancées, puisqu’on enrolait 200 personnes par jour, dans la mesure où toutes les machines fonctionnaient normalement. Nous avons aussi remarqué des centres où les droits des requérants étaient violés,>> précise la présidente de l’association Femme Unie pour le Développement Endogène et Intégrale.

Cette femme leader révèle que la somme à payer par les requérants variait de temps en autres. 5000francs, 5$, 10$ et voir même 20$ par jeton. D’autres agents à la recherche de l’argent méprisaient même les requérants. D’ou certains sont parvenus à passer 3jours à une semaine sans être enrôlés.

Ces femmes leaders font les tours de centres pour sensibiliser la population sur l’environnement des électeurs qui est gratuit. Et que cette opération n’est pas l’apanage d’une seule catégorie des personnes. Tout le monde en a droit, riche ou pauvre. Rachel Mululu pense qu’il faut ouvrir l’oeil et le bon pour cette première opération du processus électoral car le reste en dépend.

Juvénal Murhula.