Nord Kivu : J’estime qu’une nation sans éducation est une nation déjà perdue ( Dady Saleh)

Le 30 avril de chaque année, la République Démocratique du Congo célèbre la journée nationale de l’enseignement. Professeur Docteur Dady Saleh pense qu’il faut plutôt parler de la journée de méditation et de réflexion. Car l’enseignant congolais traverse un calvaire quant à la tension salariale qui n’a jamais été respectée. Malgré le moindre efforts que le gouvernement congolais essaye de fournir.

Propos du Professeur Docteur Dady Saleh au cours d’une interview accordée à la ronde info à l’occasion de cette journée.

<<La première chose : Bonne fête à tous les enseignants de l’école maternelle, primaire, secondaire et même universitaire. J’estime qu’une nation sans éducation est une nation qui est déjà perdue. Vous avez des pays où un Professeur est payé comme un ministre. Tout simplement, on doit comprendre qu’on ne doit pas tuer une nation, tuer son éducation. C’est ce qui se fait en RDC et dans beaucoup de pays du Sud. Ce qui fait qu’au moment où nous parlons, on doit se rattraper. On doit redorer le blason par rapport à l’enseignant, or c’est la personne qui est au centre de l’enseignement. Certes le ministre, le gouvernement, mais c’est lui qui dispense les cours, qui enseigne votre enfant, capable d’assumer le développement de la nation demain,>> explique Professeur Docteur Dady Saleh.

Il pense que l’enseignant congolais devrait également être mis dans des bonnes conditions par rapport au salaire. Comparativement à ces députés, ministres et Président de la République qui ne font que se contenter de la part du lion au détriment de l’enseignant. Une somme de 21000$ pour un Député, 100000$ et 600000$ respectivement pour un Ministre et le Président de la République. Ajouter à cela des avantages sociaux.

Dady Saleh se demande pourquoi l’échelle salariale n’est pas appliquée alors qu’elle existe déjà.

<<Si nous acceptons de ne pas avoir tous des gros salaires, que ça soit appliqué à tout le monde ; ministre, député et autres et non seulement l’enseignant. C’est un aspect social à décourager certaines personnes,>> regrette cette élite intellectuelle du Nord Kivu.

Aux enseignants, il leur demande de poursuivre la lutte jusqu’à obtenir gain de cause. Au gouvernement congolais, de revoir le social de l’enseignant, le former, le recycler, lui apprendre l’outil informatique, l’accès à l’Internet, à la bibliothèque. Cela lui permettra d’adopter ses cours à la réalité aussi mondiale que régionale.

Juvénal Murhula.

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