Tuerie à Goma : Une enquête indépendante pour dégager les responsabilités des uns et des autres dans les massacres des civils (Patient Rafiki)

Au cours d’une interview accordée à la ronde info, le président provincial du Syndicat National des Ecoles conventionnées Protestantes au Nord Kivu Patient Rafiki pense que les responsabilités sont partagées entre les autorités de l’état de siège et les responsables de la secte Uwezo wa Neno, dont leurs fidèles ont été massacrés dans la ville de Goma. Tout en présentant ses condoléances aux familles victimes des tueries, ce syndicaliste pense que précipiter un procès pour un tel cas, serait une manière de dédouaner certaines personnes impliquées dans ce massacre.

<<Je crois que notre gouvernement provincial qui a en charge la protection des civils, ainsi que du territoire et surtout l’armée étaient allé vite en besogne. C’était une précipitation, parce que d’une manière ou d’une autre, avant d’intervenir, on devrait identifier les personnes dont on parle aujourd’hui des rebelles. Mais nous pensons que ce n’était pas le cas, parce que c’était des fidèles d’une secte. Ce qui fait que leur église a été même incendiée, mais aussi il y a eu morts d’hommes. Je crois que si l’armée serait professionnelle, et si ces gens étaient des civils, au lieu de tirer à bout portant sur eux , on devait les arrêter. Le chargé des infractions serait connu, mais jusqu’à tirer à bout portant sur ces gens, ce qui fait mal à plus d’un congolais>>, explique le président du SYNEP et en même temps membre de l’intersyndicale de tous les syndicats au Nord Kivu.

Pour Patient Rafiki, à entendre le discours du prophète de Wazalendu, nul part est signalé que leur marche serait violente. Et qu’il s’agissait d’un groupe d’individus qui librement voudrait tout simplement exprimer leur opinion. Même si cela a fait couler de l’encre et de la salive ; un policier tué, certains éléments de FARDC blessés, des civils massacrés. Le bilan différent selon les intervenants.

Patient Rafiki demande au gouvernement national, de diligenter une enquête indépendante, afin de rétablir les responsabilités des uns et des autres. <<En premier lieu, les autorités de l’état de siège devraient répondre devant les juridictions et non seulement le responsable de la secte. Qui d’une manière ou d’une autre, il y aurait manipulation, comme certains sont en train de le dire. Je pense dans un état des droits où la liberté d’opinion est permise. Nous ne sommes pas appelés à avoir la même opinion. Les autorités congolaises avaient tout intérêt à écouter ces fidèles pour plus de professionnalisme,>> , insiste le président provincial du SYNEP au Nord Kivu.

Il dit ne pas comprendre jusque là comment un petit groupe des gens ne serait il pas maîtrisé par une force spécialisée. Se rappelant du commandant Colonel Job qui, rare de fois l’on a parlé des morts d’hommes, lors de ses prestations dans la ville de Goma.

Juvénal Murhula.

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