Nord Kivu : L’éducation étant un droit, devra répondre aux problèmes des sociétés ( Dady Saleh dans sa philosophie kijitegemea)

Nous devons nous même définir l’importance de l’éducation par rapport à notre propre marché. Non par rapport aux connaissances des américain ou un français, chacun là où il se trouve dans son monde. Chacun doit amener la solution dans son coin où il vit, et ne pas prendre pour modèle les penseurs occidentaux et autres. Il faut essayer de transformer son milieu de vie.

Propos du Professeur Docteur Dady Saleh réagissant à la question concernant la prolifération des institutions universitaires en province du Nord Kivu en particulier, et en RDC en général. Une prolifération observée après que le ministre de tutelle ait fermé certaines institutions universitaires non viables.

Dady Saleh révèle que la philosophie kijitegemea est une réponse à cette problématique :On doit repanser l’éducation. Même si nous étudions sous le manguier, qu’est ce que nous inculquons à nos jeunes, à nos parents en terme d’éducation, pour qu’ils soient capables de résoudre leurs propres problèmes. Quelqu’un qui a créé dans notre village. Nous devons donner nos propres diplômes. J’appelle çà kijitegemea, insiste ce Professeur d’université. Il propose la révolution éducationnelle avec la philosophie kijitegemea:<< c’est à dire que toute l’éducation de nos enfants, de nos sociétés, de nos politiciens, de nos entreprises doivent concerner l’importance des solutions que nous apportons à notre société. Le plus excellent sera la personne qui amène une solution à notre société comme nous le voulons. Pas comme l’Américain et le blanc le veulent>>insiste Dady Saleh.

<<Je pense qu’avec une population de plus de 100 millions de personnes, avoir seulement trois, cinq à dix universités n’est plus possible. Il faudrait savoir que depuis un temps, il y a un problème d’adaptation de politique de stratégie dans l’éducation. Quand on parle de prolifération des institutions, ce n’est pas seulement à l’Université, mais aussi à l’école secondaire, primaire et même maternelle. Comme il y a un grand nombre d’enfants, on ne peut plus avoir 15, 10 institutions. Le fait qu’il n’y a pas eu des stratégies de développement dans l’éducation fait en sorte qu’il y ait une débrouillardise. Faudra t il que les enfants ne puissent pas aller à l’école. La réponse est non. Mais quelle type d’école?, quelle est la structure?. Il y a eu un peu trop de bricolage, ce qui a fait en sorte qu’il y a eu dérapage. Les gens achètent que de remplir les normes. Soit c’est le Ministre de tutelle qui ouvre lui même son école. Il se donne des documents, justifiant que les enfants doivent aller à l’école,>> explique Dady Saleh initiateur de la philosophie kijitegemea.

S’agissant des institutions qui étaient fermées suite à la non viabilité, Professeur Dady Saleh explique que certaines se sont forcées à remplir le critérium et ont ouvert les portes. D’autres non règle se sont vus toujours fermées. Même s’il y aurait eu tricherie, clientélisme et autres. Il évoque également la question d’investissement dans ce secteur, ce qui bloque même nombreux qui s’intéressent à la recherche et autres.

Juvénal Murhula.

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