Au cours d’une interview accordée à la ronde info ce mercredi 4 octobre 2023, le Professeur Docteur Joseph Kitaganya pense que la sécurité serait avant tout le cheval de bataille des dirigeants congolais. Au lieu de se précipiter à organiser les élections, pendant qu’une partie du Nord Kivu est sous occupation du M23.
Il réagissait aux propos de certaines sensibilités qui pensent que la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI, serait entrain de jouer le jeu de la balkanisation, en organisant des élections dans un tel contexte.
La constitution de notre République reconnaît plusieurs libertés. Entre autres la liberté de pensée, de s’exprimer. Ceux qui pensent que la CENi serait complice, c’est leur point de vue. Ça n’engage qu’eux. En ce que je sache, certains coins du territoire de Masisi, de Rutshuru et une partie du territoire de Nyiragongo sont encore sous occupation des terroristes du M23. Comment on peut organiser les élections dans des espaces non contrôlés par l’État congolais. Cependant, si j’ai bonne mémoire, j’avais dit ; est-ce que la priorité des priorités serait les élections ou la sécurité. Comment vous pouvez mettre l’accent sur les élections pendant que certains espaces restent entre les mains des ennemis. Je crois que si ça dépendait de moi, je dirai d’abord de mettre tout en marche, afin de finir avec ces terroristes du M23. Une fois finir avec eux, nous entamons maintenant les élections, explique le Directeur Général de l’ISDR /GL
N’étant pas une bouche autorisée, Kitaganya pense tout simplement donner son point de vue. Les gens de Rutshuru souffrent, les gens de Masisi souffrent et ceux d’une partie de Nyiragongo souffrent. C’était d’ailleurs ma grande surprise, quand j’ai entendu dire qu’il faut que les écoles ouvrent les portes à Rutshuru, pendant que certains enfants sont ici à Kanyaruchinya. Comment promouvoir une éducation exclusive. Tout enfant a droit à l’éducation. C’est notre constitution. Je pense encore que la priorité serait de mettre fin à cette guerre nous imposait par Kigali via le M23, poursuit cette Élite intellectuelle.
Il insiste sur le rôle premier de l’État, qui est de protéger sa population. Et qu’il est anormal de parler des élections pendant que certains territoires sont sacrifiés, comme d’autres le pensent. Se demande qui aurait sacrifié ces territoires et pour quelle fin.
Professeur Kitaganya demande de prendre notre mal en patience. Et que le gouvernement congolais prenne à bras le corps cette question, pour le bien- être du peuple congolais.
Juvénal Murhula.
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