Nord Kivu : La femme devrait être compétitive dans son pays,que d’avoir les yeux tournés vers la culture occidentale( Joseph Kitaganya)

Je pense que nous sommes parfois caractérisés par le mimétisme. Nous copions parfois l’Occident sans tenir compte. Quand on vous parle de la révolution française en 1789, on dit égalité, fraternité et liberté. Si on dit égalité, ce qu’il y a eu un problème. En 1950 à Paris, on nous parle de l’émancipation de la femme. En 1970, le féminisme aux États Unis. À partir des années 2000, on nous parle de l’égalité. En 2010, on dit parité. En 2020, égalité des chances. Vous comprendrez que cette évolution peut accuser certaines insuffisances. Dans la mesure où on parle de l’émancipation, ce qu’il y a eu un problème en occident. De même que pour le féminisme et autres. Ils ont leur culture qui n’est pas la notre.

Propos du Professeur Docteur Joseph Kitaganya réagissant par rapport aux arguments de certains observateurs et même des organisations féminines, qui pensent que la femme n’a jamais mérité la confiance de la population, pour aller la représenter à l’hémicycle, depuis le début de l’électorat en RDC.

<< Je pense que nous sommes dans un pays de plus en plus compétitif. C’est dans cette dynamique que les femmes devraient encore prendre conscience davantage, parceque le pouvoir ne se donne pas. Il s’arrache. Le débat selon le quel il y a moins des femmes dans l’appareil étatique, moins des femmes à l’Assemblée. Est ce que cela dépend des hommes ? Parceque le statistique nous montre que les femmes sont nombreuses que les hommes. Si elles prenaient conscience des enjeux, elles pourraient être aussi majoritaire à l’Assemblée. Certains problèmes relèveraient de la dimension culturelle, pas seulement ici chez nous. c’est un peu universel. La femme a toujours pris la seconde place après l’homme. C’est là qu’on peut interpréter le nombre le moins élevé des femmes dans certaines instances publiques. D’autres raisons émaneraient de certaines traditions religieuses. Quand vous prenez le judaïsme, la femme n’est pas considérée comme vous pouvez le croire. Il y a même certains passages bibliques qui attestent que l’homme est le Chef, et la femme vient en second lieu, explique Professeur Docteur Joseph Kitaganya.

Selon lui, les femmes devraient comprendre que la société qui les abrite ne veut pas les reconnaître à la même place que l’homme, comme tel, elle ne peut plus jouir des mêmes prérogatives. Évoquant certains cas où la femme n »était pas autorisée de consommer des œufs, la viande de poules, le gros morceau est réservé au mari. Disant qu’on avait l’impression que tout ce qui était bon était réservé à l’homme . Il pense qu’on devrait rapanser plus quelques mécanismes permettant de dépasser certains éléments traditionnels, pour que la femme soit considérée au même pied d’égalité que l’homme. <<Je ne parle pas comme un mliitant, parce que dans certains cas, c’est de l’utopie. Quand nous prenons la dimension anthologique et métaphysique, on peut dire que les hommes comme le stipule le Déclaration Universelle de droits de l’homme, Tous les hommes naissent égaux, sous entendu aussi les femmes. Mais en réalité, cette égalité est beaucoup plus anthologique qu’anthropologique, beaucoup plus métaphysique que psychologue,>> explique le Directeur Général de l’ISDR/ Gl.

S’agissant du volet politique, Docteur Kitaganya pense que c’est de l’utopie de dire fifty fifty comme certaines organisations internationales l’ont toujours chantées, car en politique, il n’y a pas de cadeau à offrir. Il demande aux femmes de fournir un effort pour voir dans quelle mesure elles pouvaient accéder à certaines prérogatives qui semblent être réservées aux hommes. Et que le changement ne proviendrait que de bas en haut et non l’inverse.

Parlant de la masculinité positive, Joseph Kitaganya ne voit pas l’homme aider la femme à accéder à la première place. Parce que la nature est telle que tout le monde veut être à le premier. Reconnaissant qu’il y a des femmes compétentes, Insiste sur les efforts qu’elles doivent fournir, pour mériter leurs places.

Juvénal Murhula.

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