Nord Kivu : L’ONG ADIC parle d’un bilan positif, à l’occasion des préparatifs de la journée mondiale du diabète

Vingt-cinq ans au service des diabétiques en province du Nord Kivu, l’Organisation Non Gouvernementale,Association des Diabétiques du Congo ADIC parle d’un bilan positif. 4295 patients ont bénéficié le service de cette structure sanitaire, jusqu’au mois de septembre 2023. Parmi eux ,123 jeunes qui sont diabétiques et ont suivi le traitement au sein de cette structure, de façon permanente. L’ADIC continue à réaliser ses activités, malgré le manque de financement extérieur et le non appui financier par l’État congolais.

Propos du Coordonnateur de l’ ONG Association des diabétiques du Congo Alfred KAKISINGI, à l’occasion des préparatifs de la journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année.

<<À 25 ans, ADIC a déjà fait plusieurs réalisations. Pour preuve, nous évoluons de manière à ce que nous puissions grandir. Actuellement grâce à des efforts de management de notre structure. Parce que nous n’avons pas de financement quelque part. Nous essayons de nous battre pour que ça puisse marcher. On est parti de rien du tout. On fonctionnait dans une bâche que la Vision mondiale nous avait donnée à l’époque. Aujourd’hui vous nous trouvez dans un site, où il y a des bâtiments érigés. Non seulement le bâtiment principal, mais aussi une salle de formation, avec une capacité de 90 places assises. Ici où vous nous retrouvez, c’est avec une capacité de 145 places assises. Nous sommes en train de nous battre, et l’enfant de 25 ans comme vous l’avez dit a grandi. Également, je voudrais dire que pendant ces 25 ans, nos patients diabétiques n’ont jamais manqué des produits. C’est quelque chose d’important à signaler. Parce que chaque fois qu’un malade se présente, quel que soit la spécialité du médicament qu’il cherche, il le trouve facilement à l’ADIC. Cela prouve à suffisance que la structure est en train d’être bien gérée, bien structurée. Ça donne de la joie,>>explique monsieur Alfred KAKISINGI le patron de l’ADIC.

Selon lui, 4295 patients parmi eux 123 jeunes ont suivi le traitement au sein de cette structure sanitaire de manière permanente. Chaque jeune beneficie un glucomètre de la part de l’ADIC pouvant lui permettre de contrôler son sucre à la maison, mais aussi s’injecter son insuline.

Pour Alfred KAKISINGI, tout le monde peut attraper le diabète. Cependant il y a des cas liés à l’hérédité. C’est généralement pour les diabétiques de type 2. Pour les jeunes, qu’on appelle diabétiques de type 1, c’est généralement les causes génétiques, c’est à dire il peut y en avoir dans les ADN de l’enfant pendant qu’il était dans la grossesse. Le diabète, c’est indistinctement de l’âge, indistinctement de sexe.

Le coordonnateur ajoute que les adultes sont plus malades que les jeunes. Et qu’on a toujours l’impression que les femmes tombent plus malades que les hommes. Tout simplement les hommes banalisent les choses, mais eux aussi attrapent le diabète.

S’agissant des difficultés que connaît l’ONG ADIC pour son bon fonctionnement, le Coordonnateur de cette structure parle de manque de financement extérieur et appui financier par le gouvernement congolais, manque d’appui du personnel c’est à dire les agents ne sont pas bien rémunérés, des catastrophes naturelles, la situation de guerre joue sur le mental du diabétique. Il n’a pas l’argent pour se payer des médicaments, se payer a manger et autres.

L’ONG ADIC collabore avec d’autres formations sanitaires de la place ainsi que celle de l’extérieur. On lui envoie des cas des diabétiques à traiter et faire leur suivi. Cependant ADIC atteint les diabétiques de l’intérieur moyennant une personne relais. Celle-ci fait parvenir les médicaments aux concernés. Pour Alfred, le coût n’est pas élevé : <<Nous faisons du social, parce que le diabète coûte cher en terme de médicaments, de l’insuline, des comprimés. Vous injectez chaque jour, ça fait une charge au village, qu’on ne peut pas supporter. Le diabète vous donne des restrictions par rapport à ce que vous devez manger. N’être plus libre de manger tout ce qui est devant vous. Des familles capables de manger 2 à 3 fois par jour, d’autres non. C’est un peu compliqué, explique ce Manager de la santé.

Cette structure sanitaire compte sur son personnel, qui a fait de cette carrière si pas une vocation, mais surtout une passion. Ces derniers ont toujours confiance en cette organisation, malgré ce qu’elle connait comme difficultés financières. Il se contente de peu qu’on trouve. Ce qui est une réussite pour cette entreprise au service des diabétiques.

Il ajoute qu’il y a au moins 50% des pratiques que vous devez vous imposer sur terre, pour ne pas attraper la maladie. Il s’agit du diabète de type 2, étant donné que celui de type 1 est d’ordre génétique le plus souvent. Par exemple, éviter le tabagisme, l’alcoolisme, éviter le travail sédentaire, rester en un seul endroit sans faire un mouvement, manger à tout moment et autres. Alfred pense qu’on peut vivre longtemps avec le diabète, c’est question de se donner une discipline. Pour ce qui est de la sensibilisation des malades à suivre le traitement, celui ci évoque les médias, la formation des professionnels de la santé à travers différentes structures sanitaires des provinces du Nord et du Sud Kivu, mais aussi l’information de bouche à oreille.

Bernard kilomo.

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