Goma: L’ISDR/ GL adapte ses sorties professionnelles des étudiants au contexte actuel de la guerre( Joseph Kitaganya)

Nous sommes pas de petits vivants. Nous sommes de grands vivants. Et comme tel, nous avons déjà appris à nous adapter. L’année académique 2022- 2023, déjà le M23 était à Masisi et à Rutshuru. Nous ne pouvions pas envoyé nos paisibles étudiantes et étudiants dans des zones déjà sous contrôle de ces ennemis, dans des espaces tellement insecurisés. Comme vous le savez, le soucis que vous retrouverez chez un bon parent, c’est de voir son enfant grandir, s’épanouir. On ne peut s’épanouir dans des milieux très insecurisés. Ce qui nous a amené à opérer un autre choix, c’est à dire les envoyer dans la province du Sud Kivu à Idjwi. Ces étudiantes et étudiants étaient très bien accueillis à Idjwi Nord et Idjwi Sud. Ils ont été utiles à la population d’Idjwi. Également la population d’Idjwi a été utile à eux, Comme vous le savez, ces guerres à répétition nous fragilisent et perturbent nos activités mêmes académiques.

Propos du Professeur Docteur Joseph Kitaganya au cours d’une interview accordée à la ronde info à l’Institut Supérieur de Développement Rural ISDR/ GL. Expliquant la manière dont se déroulent les sorties professionnelles des étudiantes et étudiants de L’ISDR GL, en cette période belliqueuse.

Il poursuit que cette crème intellectuelle de L’ISDR GL a exploité positivement son séjour jusqu’à concevoir des pépinières et mettre en place des germoirs là bas. Comme si cela ne suffisait pas, ces étudiantes et étudiants ont même mis en terre des arbres. Et que la population insulaires garde un bon souvenir par rapport à eux.

<<Comme vous le savez, un intellectuel digne de ce nom, un intellectuel même en devenir peut en principe comprendre que, l’essentiel n’est pas de vivre la monotonie dans la vie. Dans la mesure où cette dernière nous réserve des surprises. Aujourd’hui, vous allez constater que nous sommes en train de vivre un contexte très difficile même à comprendre. Nous restons toujours optimiste comme je l’ai toujours dis. Après la pluie vient le bon temps. Bientôt trois ans pour les gens qui sont à Bunagana. D’autres ça fait deux ans, qu’ils sont sous l’emprise de l’ennemi, sous l’emprise de ces terroristes du M23, qui en quelque sorte cacheraient les grandes puissances. Qui passeraient à leurs marionnettes , comme aujourd’hui on peut appeler Kigali. Et là, j’ai l’impression comme on le dit, toute chose qui a un début a une fin. Ils se sont tapés la poitrine en quittant leurs milieux d’origine. Si j’ai bonne mémoire, quand ils ont eu une frappe et pas n’importe laquelle, à l’époque de Mamadou NDALA, paix à son âme, ceux qui étaient restés, s’étaient repliés. Ils s’étaient repliés où, pas au Congo. Aujourd’hui, je suis étonné quand le M23 dit; les FARDC nous ont provoqués.>> fait savoir le Directeur Général de l’ISDR/GL.

Joseph Kitaganya pense à la fin des atrocitées par rapport à ce qui s’est passé à Sake et à Kibumba où l’ennemi a été mis en déroute<< Nous pensons qu’à x temps, nos étudiantes et étudiants peuvent désormais passer des séjours lors de leur sortties professionnelles dans la quiétude. C’est ce que nous demandons au Bon Dieu. Comme je disais, tout ce qui a un début a une fin,>> explique t il. Et d’ajouter ; je suis convaincu d’ici un mois, on aura déjà mis fin à toutes ces atrocités imposées par le Rwanda via le M23. Soutenus par les grandes puissances comme vous le connaissez bien, les États Unis, la France, la Grande Bretagne et autres, dît il.

C’est ainsi qu’il adresse un message aux parents des étudiants qui continuent à placer leur confiance aux autorités de cet établissement d’enseignement supérieur et universitaire, à la formation de qualité que ces étudiants ne cessent d’y bénéficier. Une institution qui forme une femme complète, mais pourquoi pas un homme complet. Il leur rassure également qu’ils ne seront pas déçus. ISDR GL/ Goma nulle part ailleurs.

Juvénal Murhula.