Nord Kivu : Je compatis avec mes camarades enseignants déplacés, ils ont droit à leurs salaires ( Patient RAFIKI)

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Je ne saurais pas donner un cas spécifique et spécial pour ces genres d’enseignants. Nous compatissons d’abord avec nos camarades enseignants déplacés. Ils ont abandonné leurs toîts pour venir vivre dans des camps des déplacés. Ou être hébergés dans une maison d’un ami, d’un frère, ce qui n’est pas facile. Parce que la carrière enseignante exige trop, la préparation, la réflexion et autres. Nous avons l’obligation de compatir avec eux.

Propos du Secrétaire provincial du Syndicat National des Enseignants des écoles conventionnées Protestantes et membre de l’intersyndical des syndicats des enseignants du Nord Kivu Patient RAFIKI. Au cours d’une interview accordée à la ronde info à Goma chef lieu du Nord.

Grâce aux plaidoyers qu’il a menés auprès des autorités congolaises, ces enseignants déplacés en service ou pas continuent à toucher la totalité de leurs salaires.

<< Vous savez que les enseignants surtout ceux qui sont pris en charge par l’État, en dépit de leur déplacement, nous avons eu à plaider avec le gouvernement provincial et l’intersyndical. Nous avons présenté le cas à la hiérarchie au niveau national. À cela, nous disons grandement merci . Nous félicitons le Technocrate, le Directeur national de service chargé de la paie appelé la DINACOP au niveau national. Nous citons Papy MANGOBE qui ne ménage aucun effort, qui a donné des instructions fermes après une plaidoirie menée auprès de lui. Tous ces enseignants qui se sont déplacés suite à la guerre ne peuvent en aucun cas être élagués sur les listings de paie,>> explique le Secrétaire provincial du SYNEP au Nord Kivu Patient RAFIKI. Et d’ajouter que ses camarades enseignants déplacés n’ont pas voulu subir un tel sort. C’est une guerre injuste qui leur a été imposée. Et qu’une garantie leur a été donnée bien que déplacés notamment, protéger leurs salaires. Et depuis qu’ils s’étaient déplacés, leurs salaires arrivent d’une manière régulière et en totalité.

Patient RAFIKI salue également la bonne volonté de l’autorité provinciales en charge de l’éducation madame Prisca LUANDA KAMALA qui a compris leurs doléances en faveur de ces enseignants déplacés. Sur ce, certains de ces enseignants sont encadrés dans le cadre de dispenser la matière dans les camps où sont érigées des salles de classe. C’est ainsi qu’ils sont en train de protéger leurs salaires. Et que même ceux là qui n’ont pas trouvé d’occupations continuent à bénéficier leurs salaires. Ce qui constitue un point positif dans ce plaidoyers.

Le secrétaire provincial du SYNEP ajoute à cela l’assistance en vivre et non vivre et même de l’argent par chaque structure syndicale. Il cite l’exemple de leurs écoles conventionnées protestantes qui ont apporté leur assistance à ses camarades enseignants déplacés. Bien que ça soit une opération continue. Avant de lancer un appel vibrant au Chef de l’État TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix Antoine, de s’impliquer dans la recherche de la paix durable dans la partie occupées par les rebelles du M23. Cela permettra à ses camarades enseignants déplacés de regagner le bercail ou ils se sentiront à l’aise.

Patient RAFIKI évoque également la question liée au manque des manuels pour ces enseignants , ce qui est un danger pour la vie des enfants qu’il faut coûte que coûte sauver. À cela s’ajoute le manque de nourriture. Ventre creux n’a point d’oreilles. Un enseignant qui n’a rien mis sous la dent, ne saura pas tenir devant ses élèves. Toutes ces questions ont été évoquées au cours d’une réunion où avait pris part Madame Prisca LUANDA KAMALA et d’autres autorités scolaires en province. Et qu’un certain nombre de résolutions ont été formulées en faveur des enseignants déplacés qui sont entrain d’œuvrer.

Ce cadre syndicaliste invite tous les enseignants à l’amour du pays, à tenir bon malgré les conditions de vie qu’ils sont en train de mener, car l’avenir des enfants en dépend. À ses camarades enseignants déplacés, de ne pas se décourager car ils ne perdront pas leurs salaires ni leurs places. En entendant le retour chez eux.

Juvénal Murhula.

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