Trois cent douze candidats de la formation professionnelle et métiers sont dans la course pour les examens préliminaires, ce dimanche 25 février 2024 dans la province du Nord Kivu. Malgré la situation sécuritaire dégradante due à l’agression du M23 soutenue par le Rwanda. Où certains candidats des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo n’ont pas eu la chance d’y prendre part à cause de cette insécurité.
Propos de l’inspecteur Principal Provincial de la formation professionnelle et métiers Emmanuel Gashamba, au cours d’une interview accordée à la presse présente à la cérémonie des examens préliminaires, ce dimanche 25 février 2024.
<<L’impact négatif de cette agression rwandaise sous le label du M23 c’est l’absence des candidats de Nyiragongo, de Masisi et de Rutshuru. Qu’à cela ne tienne, dans les milieux où le gouvernement a encore l’espace de gestion, nous avons le devoir de conduire à bon port des activités qui commencent par le préliminaire, qui vont se poursuivre par les épreuves hors session, mais également qui vont aboutir à une session ordinaire. Pour cette quatrième édition, organisée par le ministère de la formation professionnelle et métiers. Pour respecter et mettre en marge les instructions du Chef de l’État, qui a voulu donner des opportunités à ceux qui connaissent les métiers et qui n’ont pas des titres qui correspondent à leurs capacités. C’est le gouvernement qui a décidé en 2012, de créer un ministère en formation professionnelle et métiers, qui va capitaliser la classe moyenne. Des personnes qui connaissent l’emploi, la profession, le métier, qui malheureusement n’avaient pas des titres scolaires correspondant à leurs connaissances. C’est un ministère issu de la réforme au sein de l’éducation,>> explique t il.
L’inspecteur Principal Provincial Emmanuel Gashamba se dit être fier comme animateur de ce secteur, malgré les péripéties liées à la guerre. Certains coins de la province du Nord Kivu à part les zones occupées par la rébellion passent ces épreuves préliminaires en bonne et due forme.
S’agissant des zones où règne l’insécurité, il souligne que cette question revient à l’armée, au ministère de la défense et autres institutions qui a dans ses attributions la sécurité. Et que le souhait c’est de voir le calme revenir dans des zones sous l’emprise des rebelles du M23 et autres. Et voir Masisi, Rutshuru et Nyiragongo fumer le calumet de la paix. Ne pas passer des telles épreuves est une perte pour la province.<< Évidemment ceux qui ont fui de Masisi et Rutshuru vers Goma et qui viennent s’inscrire chez nous sont reçus chez et sans frais de participation. C’est à dire zéro franc pour la participation,>> précise ce Cadre de l’enseignement. Et de poursuivre :
<<Quatrième édition depuis la création de l’épreuve nationale. Le ministère a vu le jour en 2018, mais c’est en 2021 que la certification a commencé à avoir lieu à travers notre ministère. Une certification qui comprend trois catégories d’études. Ceux qui ont le niveau entre 1ère et 6ème primaire . Ils obtiennent le brevet d’aptitude professionnelle, c’est un titre national. Évidemment ils n’ont pas le niveau d’aller à l’université, mais il y a des travaux qui sont effectués par eux. En plus, ceux qui ont le niveau de 7ème, 8ème jusqu’à ce qu’on appelait ancien 4ème année obtiennent le certificat d’aptitude professionnelle. Ils ne peuvent pas également aller à l’université. Cependant ceux du niveau de 5ème, tous les ratas, tous les diplômés, gradués et licenciés reçoivent les diplômes d’aptitude qui les amènent à l’université,>> précise cette Autorité scolaire.
S’agissant des centres et écoles professionnels, chefs d’ateliers, formateurs et autres qui ont été enregistrés par le gouvernement et qui attendent leur mécanisation, Emmanuel Gashamba confirme que le gouvernement congolais s’y attele pour que ces derniers soient mécanisés. Et qu’ils commencent aussi à être payés.
Tout en promettant des sanctions à ceux là qui seront entrain d’exercer les métiers sans des titres scolaires, il demande à tout le monde d’emboîter les pas, cette décision prise par le Chef de l’État. Pour la mise en œuvre de ce ministère qui vient dédouaner ceux qui n’avaient pas des titres, alors qu’ils ont la possibilité de les avoir. Et d’avoir des opportunités pour les ONG et autres.
Juvénal Murhula.
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